Un établissement canadien objecte face à un avortement tardif

Arrivé au troisième et dernier trimestre de sa grossesse, une échographie révèle que le fœtus portait des anomalies. De test en test, la mauvaise nouvelle se confirme. Le couple se décide à avorter. Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) refuse malgré tout de procéder à l’IVG. Un avis éthique rédigé à la suite d’une demande de consultation en éthique clinique de la part d’un médecin impliqué au dossier précise qu’une IVG au troisième trimestre, alors que la santé de la mère et du fœtus n’est pas en danger, constitue une rupture avec les « valeurs du CUSM comme institution » et les pratiques « usuelles » dans la société canadienne dans le cas d’un handicap non mortel.

Le comité multidisciplinaire de l’établissement, cité dans l’avis, aurait conclu à une absence de « justification morale ». Selon les informations contenues dans ce document, le CUSM n’a jamais accepté de procéder à une IVG de troisième trimestre pour des conditions qui ne compromettaient pas la vie.

En conclusion, l’avis recommande d’envoyer la patiente ailleurs si elle maintient sa décision. femme, conformément à la jurisprudence établie par la Cour suprême du Canada », a répondu l’établissement au Devoir.

http://www.ledevoir.com/societe/sante/487463/avortement-un-refus-qui-souleve-des-questions

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