Une infirmière canadienne refuse de coopérer au suicide assisté

Une infirmière canadienne a perdu son travail après qu’il lui ait été enjoint de par la nouvelle loi sur l’euthanasie soit d’assister les patients qui souhaitent se suicider soit de démissionner. Mary Jean Martin a déclaré qu’elle était devenue infirmière pour aider les plus faibles et non pour être un maillon dans la chaîne qui amène à la mort de quelqu’un.

“Pouvez-vous imaginer être une infirmière et être enjoint d’aider à tuer quelqu’un ? C’est contre la philosophie de l’infirmière ». En tant qu’employé du service public de santé, elle doit comme tous les autres professionnels de santé signer et faire acte d’allégeance pour se plier aux lois canadiennes, y compris la nouvelle loi sur l’euthanasie et le suicide assisté. La loi prévoit que les médecins et les infirmières doivent participer à l’euthanasie et au suicide assisté si les patients le réclament (Loi 84).

“Quand on m’a expliqué que je devais soit prêter serment ou démissionner, j’ai dit que je préférerais démissionner plutôt que de composer avec mes croyances ».

“Dans mon travail de management intermédiaire, on m’a dit que j’étais obligée d’avoir une vraie conversation avec le patient réclamant l’aide médicale à mourir. Si je devais refuser, on me dit que je devais renvoyer le patient vers une autre personne qui accepterait. Mais je leur dis que même cela je ne pouvais le faire en conscience parce que je ne voulais jouer aucun rôle dans la mort de quelqu’un ».

“Après 30 ans de vie professionnelle en tant qu’infirmière, ces lois m’enlèvent toute fierté d’être une professionnelle de santé de ce pays ou d’être une citoyenne canadienne ».

Martin écrivit à son député et au premier ministre en expliquant comment la loi nouvelle avait bafoué ses droits.

“Si vous êtes médecin ou infirmière, que vous n’êtes pas d’accord avec l’euthanasie et que vous refusez de la pratiquer, alors les avocats de l’euthanasie interpréteront cela comme un jugement moral [… ] Ils veulent qu’il n’y ait plus d’opposition morale, qu’il n’y ait plus personne qui s’oppose personnellement à cette pratique . Ils veulent une normalisation complète de l’euthanasie. “

Publié dans : Témoignages