L’Osservatore Romano du 24 février 2017 a relayé un appel de la Conférence épiscopale italienne (CEI) en faveur de l’objection de conscience des médecins en matière d’avortement. La décision d’un hôpital romain de recruter deux obstétriciens pour réaliser des IVG a ravivé une polémique en Italie sur la possibilité de faire jouer la clause de conscience pour ce type d’opérations. Les deux praticiens, qui doivent prendre leurs fonctions dans les prochains jours à l’hôpital public San Camillo de Rome, ont été recrutés à la suite d’un appel à candidatures qui prévoyait qu’ils puissent répondre aux besoins de l’établissement en matière d’IVG.
La conférence épiscopale italienne a réagi sur ce critère de sélection qui exclut de fait tout candidat objecteur de conscience. Elle a rappelé un article de la même loi qui autorise les médecins à refuser de pratiquer des avortements pour des raisons religieuses ou personnelles. Le ministre de la santé, Béatrice Lorenzin a souligné que la loi « ne prévoyait pas ce type de sélection ».
Ces arguments sont rejetés par Nicola Zingaretti, président de la région du Latium, l’autorité de tutelle en matière sanitaire, pour qui « l’objection de conscience est garantie à 100 % ». Selon lui, l’appel à candidatures n’exclut pas les objecteurs de conscience mais « expose clairement la tâche qui devra être effectuée en cas d’embauche et qui fera évidemment partie du contrat ».
http://www.la-croix.com/IVG-objection-conscience-polemique-Italie-2017-02-23-1200827090