Une femme qui souhaite avorter doit consulter à deux reprises un médecin, avec un minimum d’une semaine d’espacement entre les deux consultations. A l’issue de ces consultations, le médecin remet un certificat qui permet d’attester que la procédure a été suivie. Un médecin n’est pas tenu de prendre en charge lui-même la demande d’IVG mais il doit en informer immédiatement la femme qui fait la demande et lui donner le nom de confrères susceptibles de réaliser l’intervention. Toute la difficulté réside dans le fait d’indiquer un confrère. Pour éviter de jouer Ponce Pilate, la consultation doit être conçue comme une occasion unique pour le médecin de discuter avec sa patiente. Il s’agit évidemment d’évoquer la réalité de l’avortement, d’expliciter les conséquences pour la femme (à la fois physiques et psychiques) ainsi que les alternatives à l’avortement. Evoquer la vie affective et le sens de la vie est également un bon moyen de poser les bonnes questions. A la fin de cet entretien qui nécessairement sera long, il ne faut pas se sentir obligé de donner les coordonnées d’un autre médecin. La personne doit alors comprendre que le médecin ne délivrera pas le fameux certificat qui vaut première consultation.