Vers une dépénalisation de l’avortement en Belgique qui menacerait directement le droit à l’objection

Suite à une enquête de centre d’action laïque, des politiques et des organismes belges militent en faveur d’une sortie de l’avortement du code pénal belge. Cette enquête révélait que 70% de la population belge ignorait que l’avortement est inscrit au code pénal. Ces résultats montreraient que le statut actuel de l’avortement est dépassé et doit être supprimée. La ministre wallonne de l’Action sociale, de la Santé et de l’Égalité des chances, Alda Greoli déclarait sur un plateau télé : « Il me semble assez évident, et c’est la position du CDH, qu’il faut sortir l’avortement du Code pénal ». Le parti belge Défi expliquait par la bouche de sa représentante Sophie Rohonyi que la sortie de l’IVG du code pénal est une priorité. L’idée sous-jacente est de répondre juridiquement à la banalisation sociale de l’avortement.

Cependant, une dépénalisation de l’avortement aurait des conséquences dramatiques pour les professionnels de santé. En effet, l’avortement est encore considéré par le droit belge comme un acte particulier. Ce statut permet aux professionnels de santé d’user d’une clause de conscience pour refuser l’IVG. La dépénalisation de l’IVG menacerait directement cette clause de conscience en mettant l’acte abortif sur le même plan que n’importe quel autre acte médical. Dimanche 22 avril a eu lieu à Bruxelles la « marche pour la vie » annuelle. Une des principales revendications a été l’opposition à la dépénalisation et ses conséquences néfastes sur la droit à l’objection de conscience.

Publié dans : Actualités, Europe