Le 19 juin dernier l’Etat australien du Victoria a légalisé l’aide médicale à mourir. Quatre évêques se sont levés et encouragent à l’objection de conscience. Voilà une traduction d’un extrait de leur lettre pastorale
« Nous ne pouvons pas coopérer pour faciliter le suicide, même lorsque cela semble motivé par l’empathie ou la gentillesse.
Ces paroles paraîtront difficiles à entendre, mais en tant que pasteurs des diocèses catholiques de Melbourne, Ballarat, Sale et Sandhurst, nous nous sentons responsables de ne pas simplement dire «non» à l’aide médicale à mourir mais de tout faire pour encourager un mode de vie qui rend cette aide médicale à mourir inutile.
Nous rappelons Sainte Jeanne Beretta Molla et le Bienheureux Franz Jagerstatter qui ont témoigné des engagements moraux découlant de leur foi par leur objection de conscience. Jeanne et Franz ont vécu au XXe siècle – il n’y a pas si longtemps – et ont été appelés par le Seigneur à témoigner de la dignité de la vie humaine en prenant tous les risques.
[…] Les hôpitaux et établissements de soin catholiques ont fait preuve d’un grand courage. Ils se sont unis pour trouver des moyens de fournir d’excellents soins à leurs patients et se sont engagés à résister aux appels pour s’impliquer dans l’aide médicale à mourir. Veuillez en apprendre davantage sur leur réponse réfléchie qui s’inspire de leur engagement durable pour l’excellence des soins de fin de vie, et montrez-leur votre soutien.
Nous tous qui nous opposons à l’euthanasie sommes désormais des objecteurs de conscience.
- Nous nous opposons à la prise inutile d’une vie humaine;
- Nous nous opposons à la diminution de l’amour qui peut être donné et reçu dans les derniers jours de nos êtres chers;
- Nous nous opposons au manque de financement adéquat pour d’excellents soins palliatifs;
- Nous nous opposons aux pratiques parrainées par les États qui facilitent le suicide. et surtout
- Nous nous opposons à l’idée paresseuse que la meilleure réponse que notre communauté puisse offrir à une personne souffrant de douleur aiguë est de mettre fin à ses jours. »
