Entretien avec le professeur Chazan, médecin objecteur polonais

A signaler ncet entretien intéressant réalisé par Nouvelles de France avec le professeur Bogdan. Gynécologue-obstétricien polonais, ce médecin qui a pratiqué des avortements dans le passé mais qui est aujourd’hui connu pour ses positions ouvertement pro-vie. Des positions qui lui ont coûté son poste puisqu’il a été démis de ses fonctions de directeur de l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie en juillet dernier après que son établissement avait refusé un avortement «thérapeutique» à une patiente (https://www.objectiondelaconscience.org/sanctions-lourdes-medecin-polonais-fait-objection/)

Extrait de cet entretien

« Puisque chaque médecin sait bien que la vie humaine commence à la conception, et donc qu’on a bien affaire à un être humain pendant toute la grossesse, comment expliquez-vous que tant de gynécologues-obstétriciens puissent se prêter à des avortements ? Ils ne peuvent pas ne pas avoir conscience que chaque avortement qu’ils commettent est un meurtre…

On les insensibilise par la propagande que vous avez évoquée, en parlant de «contenu de l’utérus», d’amas de cellules. C’est aussi ce que nous voulions bien croire à une certaine époque, moi et mes collègues, avant l’apparition des échographies qui nous ont permis de voir les mouvements à l’intérieur du ventre de la femme enceinte, ce petit cœur qui bat, et ce corps qui malgré ses dimensions encore réduites ne peut pas faire penser à autre chose qu’à un enfant.

Les médecins subissent aussi de fortes pressions, ils craignent les conséquences du refus de participer à des avortements. Le fait qu’on m’ait démit de mes fonctions ne peut qu’accroître leurs craintes, en particulier en milieu hospitalier. Les médecins ont peur pour leur travail, pour leur avenir. Chacun veut pouvoir gagner sa vie, faire carrière, assurer de bonnes conditions de vie à sa famille. Et puis il y a un certain conformisme et une grande insensibilisation des consciences. Je ne sais pas d’où cela vient. Peut-être de la brutalisation de la société, et puis aussi du désir dominant de rendre la vie facile et agréable. Je pense que les facteurs sont nombreux mais j’espère bien que les choses changeront un jour car il n’y a pas de quoi être fier de l’époque que nous traversons. »

 

Le texte complet :

Entretien avec le professeur Chazan, un gynécologue-obstétricien polonais attaqué pour ses prises de position contre les avortements eugéniques

Publié dans : Actualités, Europe