Légalisation de l’avortement en Argentine : quelles conséquences sur la liberté de conscience des médecins ?

Jeudi 14 juin le parlement argentin a légalisé l’avortement. Auparavant l’avortement était réservé aux cas de viols, d’incestes, de malformations du fœtus et de risques pour la santé de la femme. Dans ce pays à majorité catholique le débat a été virulent. L’église catholique ainsi que de nombreux Argentins se sont mobilisés contre la légalisation. Mais celle-ci est passée à 4 voix près avec 129 députés pour et 125 députés contre. Une clause de conscience a été prévue pour les professionnels de santé refusant de pratiquer l’avortement. Ils doivent au préalable s’inscrire sur un registre afin que l’on puisse diriger le « patient » vers le médecin « approprié ».

On n’a pas encore de chiffres officiels mais on peut raisonnablement penser que la proportion de médecins objecteurs sera très importante dans certaines régions d’Argentine. Face à ce refus potentiellement massif de coopérer, il est à craindre que les autorités prennent des mesures qui viendront restreindre cette liberté de conscience.

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