Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a rendu un rapport dans lequel il s’inquiète du trop grand nombre de médecins objecteur de conscience en Italie.
« Le rapport 2017 s’exprime comme si l’accès à l’avortement était un « droit », dès l’instant où il est légal. Dans son chapitre intitulé « interruption volontaire de grossesse », le rapport 2017 se dit inquiet des « difficultés » qui lui ont été signalées
« par rapport à l’accès à l’avortement légal en raison du grand nombre de médecins qui refusent de pratiquer des avortements pour des raisons de conscience, et de la manière de leur répartition dans le pays ».
L’agence onusienne s’aligne sur les revendications du Planning familial puisque le réseau européen de la Fédération internationale du Planning (IPPF EN) a ouvert les hostilités en 2012 en soumettant une plainte contre l’Italie au Comité européen des droits sociaux, invoquant là encore la difficulté d’accéder à l’avortement en raison du nombre élevé d’objecteurs de conscience, ce qui constituait selon lui une « violation du droit à la santé ». Le rapport enjoint donc à l’Italie de prendre des mesures pour que les femmes puissent accéder librement et effectivement à l’avortement » (source).
On aimerait que ce même Comité s’inquiète des multiples atteintes à l’objection de conscience en matière d’avortement dans de nombreux pays d’Europe, à commencer par celle des pharmaciens, en France, par exemple.
Cette inquiétante prise de position souligne l’incohérence manifeste de la logique des droits subjectifs, droit contre droit.