Quand le mal devient légal : hors-série de L’Homme Nouveau

3e couv

Belle initiative que celle de L’Homme Nouveau de publier un hors-série sur la question de l’objection de conscience. Ce dossier de 66 pages est équilibré entre réflexion théorique et aspects plus pratiques. Les contributions sont nombreuses et les angles d’approche variés : philosophie, droit, morale, histoire mais également témoignages de professionnels objecteurs (une pharmacienne, un notaire et Olivier Gosset le président d’« Enseignants pour l’enfance » bien connu de nos amis). Nous recommandons donc chaudement à nos lecteurs de se procurer ce hors-série (lien en fin d’article).

Celui-ci comprend quelques éclairages théoriques absolument nécessaires pour quiconque veut participer au combat militant. Deux dangers principaux sont mis en avant :

1/ Le danger relativiste tout d’abord qui se manifeste sous la forme d’une objection de conscience relativiste (celle du caprice personnel). Pour éviter cet écueil, le philosophe Pascal Jacob montre que la véritable objection est fondée en raison et de ce fait s’impose à l’individu.

2/ Le danger du réformisme : Miguel Ayuso pointe le piège des mots — il explique notamment pourquoi il faut préférer l’objection de « la » conscience à « l’objection de conscience » — tandis que le débat entre Joël Hautebert et Gilles Dumont vise à aborder toutes les objections au combat pour l’objection de conscience. Il faut retenir de tout cela que toute forme de prise en charge collective de l’objection de la conscience doit intégrer une prise de conscience que cette question prend sa source dans le système politique démocratique. L’objection et son soutien collectif doivent donc s’inscrire dans un combat politique plus large qui vise au dépassement du système politique moderne dont l’un des aspects est constitué par le positivisme juridique (déconnexion entre droit positif et droit naturel).

Un autre volet du dossier est consacré au lien entre droit et morale. Gregor Puppinck revient sur le positivisme juridique et pointe également ce danger du réformisme : « réclamer le droit à l’objection de la conscience face à un acte gravement injuste est déjà un témoignage rendu à la justice mais à condition de ne pas le réclamer au nom de la tolérance et du prétendu pluralisme de la société ». Joel Hautebert aborde e lien entre droit positif et droit naturel alors que Claude Barthe évoque la question clé de la collaboration au mal.

On ne saurait évoquer tous les sujets traités par les différents articles : la fonction implicitement politique que remplit l’objecteur et donc son caractère de prophète et/ou de dissident (P. Cappello), un aperçu historique sur l’objection au cours des siècles (O. Hanne), la qualification du combat autour de l’objection (désobéissance civile notamment ?)

Pour clôturer ce hors-série, Joël Hautebert présente notre association et rappelle l’ensemble des actions qui sont menée par elle.

 

Si vous souhaitez commander le numéro, adressez-vous directement au journal ou activez le lien qui suit.

http://www.hommenouveau.fr/1248/lecture/hors-serie-n-19—objection-de-la-conscience.htm

 

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