Objection de conscience à venir en Andalousie

Le gouvernement autonome d’Andalousie a publié au Journal officiel le texte de la loi adoptée le 19 décembre 2017, imposant l’idéologie du « genre » à tous les niveaux, obligeant les établissements scolaires à lui consacrer un module d’enseignement spécifique.

On peut y lire que cette loi « se fonde sur le principe de non-discrimination », et qu’elle a pour but « la prévention des comportements de nature ‘homophobes’ », à tous les niveaux de la société. En conséquence, l’administration andalouse « adoptera les mesures nécessaires pour faire évoluer les contenus éducatifs impliquant une discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ». Il conviendra de « favoriser l’expression du genre », en envisageant « des pédagogies appropriées visant à la reconnaissance et au respect des droits des personnes LGBT ». Le gouvernement s’engage à tout faire à l’école pour « détecter, prévenir et protéger les actes de discrimination ou de harcèlement ». La nouvelle loi expose enfin les contrevenants à des amendes allant de 6.000 à 120.000 €.

Pour les évêques d’Andalousie, c’est «une loi qui compromet la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté d’éducation et d’enseignement et la liberté religieuse». Les évêques rappellent que « la mission de la loi est d’augmenter la justice et non d’imposer légalement une certaine idée morale, puisque lorsqu’un Etat veut imposer une idéologie il tombe dans l’injustice et favorise le totalitarisme de la pensée unique ». Les évêques ont également dénoncé le fait que la loi « oblige les gens et les institutions à recruter et à travailler avec l’idéologie du genre dans les différents domaines de la société […] sans possibilité de dissidence ou d’objection de conscience ». Enfin, les évêques invitent à « ne pas rester passif face au danger que suppose les postulats de cette loi pour la liberté religieuse, l’éducation et de la pensée ».

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