Un médecin objecte à un couple qui voulait avorter parce que l’enfant n’avait pas le bon sexe

Cela se passe en Australie et les faits datent de 2013. A un couple qui venait consulter pour un avortement, le docteur Hobart a refusé de leur indiquer un médecin qui accéderait à leur demande. Le couple venait demander l’avortement parce que l’enfant était une fille et qu’ils voulaient un garçon. Pour avoir refuser de renvoyer à un autre médecin, le docteur Hobart risque d’être radié du conseil de l’ordre. Le texte de la loi sur l’avortement de 2008 prévoit en effet cette obligation pour le médecin objecteur.  Étonnamment il n’y a pas eu de plainte de la part du couple mais c’est le conseil de l’ordre local qui a démarré la procédure. Le fait générateur résidait dans un entretien qu’a donné le docteur Hobart au journal local dans lequel il révélait cet avortement à visée se sélection de sexe.

Voilà son court témoignage

« J’ai été abasourdi quand un couple m’a dit qu’ils voulaient être renvoyés à un autre médecin pour avorter parce qu’ils voulaient un garçon et non une fille. 

Quand j’ai raconté cela à mes collègues, leur réaction a oscillé entre l »incrédulité et la révulsion. Et pourtant… Je fais face maintenant à une enquête. C’est la lettre de la loi qui est appliqué mais on ne regarde pas aux circonstances. C’est un domaine très compliqué.  Ce procès du conseil de l’ordre est opéré par des hommes et des femmes sans visage qui sont à la fois accusateurs et juges. Je crois que je n’ai rien fait de mal qui mérite cette attitude agressive. 

On ne se rend pas bien compte combien ce type d’enquête vous affecte. Vous devenez anxieux et vous vous demandez si vous avez tout bien fait. 

Mais je ne vois de raisons pour lesquelles il faudrait que j’obéisse à cette loi. Elle est simplement fausse. J’ai la possibilité de faire objection à l’avortement. J’ai refusé de renvoyer cette femme à un confrère et voilà que  j’ai rompu les règles.  

Je suis incapable de renvoyer à un autre médecin pour l’avortement parce que la raison et la logique me conduisent à penser que c’est un meurtre. Dire que ce n’est pas un meurtre est contre l’observation directe, la raison et la logique. Dire que ce n’est pas un meurtre revient à faire un déni de réalité. Donc si je renvoyais à un autre médecin, je me ferais complice d’un meurtre »

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Publié dans : International, Témoignages