Unanimes, les évêques de France réaffirment avec force la liberté de conscience des professionnels de santé

Le 22 mars, les 118 évêques de France ont signé à Lourdes cette déclaration :  Fin de vie : oui à l’urgence de la fraternité ! . Ils y ont listé 6 raisons de ne pas légaliser l’euthanasie en rappelant la priorité absolue de l’accompagnement du patient jusqu’au bout pour une fin de vie apaisée. Ils soulignent le rôle essentiel des professionnels de santé dans cet accompagnement : « Certains d’entre eux sont engagés, souvent avec de fortes convictions personnelles, en soins palliatifs. Grâce à eux et à l’effort de déploiement de ces soins, nombre de nos concitoyens vivent de manière apaisée leur fin de vie. » (Introduction) Légaliser l’euthanasie mettrait en péril cette belle vocation et viendrait même la subvertir : « Si l’État confiait à la médecine la charge d’exécuter ces demandes de suicide ou d’euthanasie, des personnels soignants seraient entraînés, malgré eux, à penser qu’une vie ne serait plus digne d’être vécue, ce qui serait contraire au Code de déontologie médicale : « Le médecin, au service de l’individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité » ». (§3)

Ce tournant est d’autant plus menaçant qu’il abolit une loi supérieure non inscrite fondement même de la société : « Ce serait inscrire au cœur de nos sociétés la transgression de l’impératif civilisateur : « Tu ne tueras pas » ». Ainsi, l’objecteur qui refuse de participer en conscience à l’euthanasie se fait le témoin de ces lois non inscrites et en cela les rétablit

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Publié dans : Actualités