Vers un contrôle de la clause de conscience des médecins ?

Il fallait s’en douter. La récente médiatisation des propos du  président du Syndicat national des gynécologues (Syngof) annonçait une attaque en règle.  Agnès Buzyn, ministre de la santé, a tenu des propos inquiétants au sujet de la clause de conscience des professionnels de santé. Interrogée par RMC/BFMTV, elle a tout de même reconnu que la suppression de la clause de conscience n’était pas prévue. Cependant, elle a demandé un « état des lieu » sur l’accès à l’avortement pour s’assurer « qu’il n’y a pas une augmentation du nombre de médecins qui font valoir la clause de conscience ». Faut-il considérer ces médecins comme des brebis galeuses du corps médical ? Faudra-t-il mettre en place des quotas ?

« Ce qui me rassure, a-t-elle précisé, sans me rassurer complètement, c’est qu’aujourd’hui le nombre d’IVG en France reste stable depuis dix ans ». Aux yeux de la ministre le nombre d’avortement doit donc, a minima, resté stable (200 000 environ en France par an).   Pour justifier l’avortement, la situation de détresse  a cédé la place  à la nécessité. Augmentation des avortements oui. Augmentation des médecins recourant à la clause de conscience non.

 

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