J’ai passé mon BAC en 2011 et je me suis retrouvé avec ce sujet. Il s’agissait de rassurer une fille qui ayant pris le norlevo se reprochait un possible avortement invisible. J’étais pris entre deux feux :
– d’un côté on me demandait clairement de rassurer cette personne en taisant l’effet abortif du Norlevo
– de l’autre je ne souhaitais mentir en trahissant ma conscience
Je n’ai pas eu trop le temps de tergiverser et j’ai pris donc l’option suivante :
j’ai présenté tous les effets du Norlevo sans omettre l’effet anti nidation (dans le cas où la féconfation aurait déjà eu lieu). A partir de là, j’ai expliqué à la personne que le Norlevo agissait à plusieurs niveaux : avant la fécondation, il n’a qu’un effet contraceptif mais après il empêche la nidarion du zigote, embryon en germe. Si l’on suit la définition légale de l’IVG, il n’y a donc pas IVG au sens strict car l’IVG signifie présence d’un embryon. Ceci dit si le Norlevo intervient après la fécondation, il peut éliminer une vie en germe.
Ce mode de présentation permet à la fois de dire la vérité tout en évitant de tomber dans des pièges qui m’auraient certainement couté très cher.
La note finale s’en est malgré tout ressenti dans la mesure où j’ai eu un peu plus que la moyenne. Le pari était risqué mais restait raisonnable. J’ai dû malgré tout payer le prix de ma décision. Le prix d’une conscience ferme ?
