Objection de conscience et relativisme

Objection et sport :

Le joueur des All black Sonny Bill Williams a demandé à pouvoir jouer avec un maillot qui ne comporte pas le logo du sponsor. Le joueur a fait valoir son objection de conscience car il est musulman. Le sponsor est la banque de Nouvelle Zélande et le joueur ne souhaite pas faire de la publicité pour  une entreprise qui pratique le prêt à intérêt. On comprend la logique du joueur qui souhaite ne pas collaborer à une entreprise mauvaise. Mais quand on regarde les choses sur le fond, on est plus dubitatif sur la qualité de cette objection. En effet la finance conforme à la charia impose seulement de masquer l’opération de prêt à intérêt derrière une opération de leasing : les différences ne sont donc que de forme entre finance islamique et non islamique et l’esprit reste le même. Le joueur qui a d’abord commencé par recouvrir le logo avec de l’adhésif a finalement obtenu qu’une clause de conscience soit intégrée dans son contrat.

Objection et droit contre droit :

On sait qu’en Italie il est difficile de trouver un médecin ou un pharmacien non objecteur. Cette situation crée la hire de tous les réseaux féministes. Dans toutes ces questions d’objection, on sait qu’il s’agit d’un rapport de force entre droit des femmes et droit à l’objection et selon l’état des forces en présence le curseur va plus dans un sens ou dans l’autre. C’est ce que rappelle Lara Ricciatti député italien : « Au point de droit , la question est objectivement controversée, cela est inévitable si vous pensez que sur une question aussi sensible,  qui implique un équilibre entre le droit à l’ objection de conscience du personnel médical et la liberté de choix des femmes – toutes deux d’importance constitutionnelle – il n’y a pas de réponse claire ». La réponse est donc seulement celle du rapport de forces en présence.

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